Manger sans gras, mauvaise idée ?
Manger sans gras semble à première vue bien plus diététique que manger gras. D’ailleurs, qui remettrait en question l’injonction “Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé” ?
Faisons le point pour éviter les confusions et choisir les bons aliments.
Manger sans gras : bon au mauvais pour la santé ?
Les lipides, ou “graisses”, font partie des macro nutriments indispensables à notre santé, d’autant plus que le corps ne peut pas les produire.
Par conséquent, nous devons les puiser dans l’alimentation. Dans les recommandations classiques, on recommande une alimentation avec un apport de 30 à 35% de lipides.
Il ne s’agit donc pas de manger sans gras.
Pourquoi manger sans gras n'est pas une bonne idée ?
Même si on présente souvent les graisses comme un grand ennemi, responsable des maladies cardiovasculaires, du surpoids et de l’obésité, éviter toutes les matières grasses n’est pas la solution.
Les acides gras, constituants des lipides, se classent en 2 grandes catégories : les acides gras saturés et les insaturés.
Les acides gras saturés favorisent l’apparition de certaines perturbations si on les consomme en excès. Voilà pourquoi on nous conseille de “manger moins gras”. On pourrait même dire : “on peut manger sans gras saturés”.
Les acides gras insaturés comprennent les acides gras monoinsaturés (omégas 9) et les acides gras polyinsaturés ou AGPI (omégas 3 et omégas 6). On sait aujourd’hui qu’un déficit en AGPI peut engendrer de nombreux déséquilibres :
- réponse immunitaire affaiblie
qualité de la peau amoindrie
perturbation des systèmes nerveux, hormonal et cardio vasculaire
dysfonctionnement des médiateurs inflammatoires
Attention, parmi les acides gras insaturés se cachent les acides gras “trans”. Contenus dans les plats industriels, ils ont été modifiés pour être plus stables et sont nocifs pour notre santé.
On peut donc ajouter aux conseils précédents : “il faut manger sans gras trans”.
Comment manger moins gras ou quelles graisses privilégier ?
En fait, l’idéal est de restaurer un équilibre dans l’apport des lipides.
- Tout d’abord limiter les acides gras saturés.
- Ensuite éviter à tout prix les acides gras trans.
- Enfin, en ce qui concerne les acides gras insaturés, respecter le bon ratio omégas 6/omégas 3.
De nos jours, il apparait que la plupart des personnes consomment suffisamment d’omégas 6, bien que parfois de mauvaise qualité. En revanche beaucoup manquent d’omégas 3. Certains experts prennent le ratio “omégas 3/omégas 6” comme indicateur de carences ou d’excès alimentaires.
Pour rééquilibrer ce rapport et avoir un bon apport en lipides, voici ce que l’on peut retenir :
Dans quels cas est-ce important de manger gras ?
Manger gras enceinte
Les corps gras de type omégas 3 s’avèrent indispensables à la gestation. La future maman doit donc en consommer chaque jour en quantité suffisante.
Manger gras en cas de mauvaise gestion du stress
Votre organisme, s’il est soumis à un stress important, doit être soutenu par un apport augmenté d’acides gras essentiels, pour aider le système nerveux à faire face aux mécanismes de stress.
Comment savoir si l'organisme subit des excès ou des carences en acides gras ?
Un déséquilibre dans l’apport des acides gras peut s’associer à :
- une faiblesse immunitaire
- des troubles prémenstruels
- une perte de l’élasticité de la peau
- un inconfort ostéo articulaire
- des désagréments liés à la ménopause
- de la rétention d’eau
- un déséquilibre du cholestérol
- un inconfort cutané ou des imperfections de la peau
- une baisse des performances intellectuelles
- une sensation de jambes lourdes
- une perturbation de la fonction cardiaque
- des problèmes ORL à répétition
Pour aller plus loin, vous pouvez réaliser votre Profil Santé Micronutrition (PSM) avec un professionnel de santé formé à la micronutrition.
Il s’agit du questionnaire de santé appelé IOMET, qui permet notamment de repérer un terrain carencé en acides gras essentiels, ou tout autre terrain en déséquilibre.
Vous recevez ensuite en consultation des conseils personnalisés pour rétablir ce terrain, grâce à des réglages alimentaires, une amélioration de votre hygiène de vie et si besoin, un rééquilibrage de votre sphère psycho émotionnelle et des compléments alimentaires adaptés.
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